Continuer d’allaiter avec le Coronavirus (2019-nCoV) et autres infections respiratoires

25 février 2020 | Articles thématiques
Coronavirus et allaitement-ipa

Coronavirus et allaitement : oui, vous pouvez continuer d’allaiter avec la COVID-19

Menu de l’article :

Ce que dit  l’OMS 

Dès janvier, l’OMS a publié un document sur les lignes directrices provisoires pour les personnes présentant des symptômes du nouveau coronavirus (nCOV) et souhaitant allaiter :

« Compte tenu des avantages du lait maternel et de son rôle insignifiant dans la transmission d’autres virus respiratoires, la mère peut continuer à allaiter. La mère doit porter un masque médical lorsqu’elle est à proximité de son nourrisson et respecter soigneusement les gestes d’hygiène des mains avant tout contact étroit avec celui-ci. Elle doit aussi appliquer les autres mesures d’hygiène décrites dans le présent document. »

OMS. Soins à domicile pour les patients présumés infectés par le nouveau coronavirus (nCoV) présentant des symptômes bénins et prise en charge des contacts. 2019.

 

Le 28 avril 2020, l’OMS sort un document [pour le moment, en anglais] de questions-réponses sur le coronavirus et allaitement pour les professionnels de santé, avec un arbre de décision sur l’allaitement dans le contexte de la COVID-19.

Les points-clés évoqués sont :

    • Les preuves disponibles vis-à-vis des risques de transmission de la COVID-19 par le lait maternel.
    • Les effets protecteurs de l’allaitement maternel et le peau à peau.
    • Les effets négatifs de l’usage inapproprié du lait artificiel. 

L’arbre décisionnel montre comment ces recommandations pourraient être mises en pratique par les professionnels de santé, les services de santé et la communauté, lorsque ces personnes travaillent avec des mères et des familles.

 

Ce que dit La Leche League

Par ailleurs, La Leche League International a écrit un article sur le fait de continuer d’allaiter, même lorsque la mère est infectée par un virus respiratoire (Coronavirus inclus).

En effet, le nourrisson aura déjà été en contact avec le virus par le biais de la mère ou d’un membre de sa famille et le fait de continuer l’allaitement maternel apportera le plus de bénéfices.
Dans l’article, les auteurs précisent les risques que peuvent engendrer l’arrêt soudain de l’allaitement (traumatisme émotionnel, futur refus du sein, problèmes de lactation, diminution de l’immunité…).

Par ailleurs, la Leche League regroupe quelques études sur l’allaitement, le lait humain et la COVID-19.

On retrouve également sur leur site des témoignages de mères touchées par le coronavirus.

 

Ce que dit l’Academy of Breastfeeding Medicine (ABM)

Le 9 avril 2020, Alison Stuebe, présidente de l’Academy of Breastfeeding Medicine aborde la question : Coronavirus et allaitement – les nouveaux-nés doivent-ils être séparés de leurs mères atteintes du Covid-19 ?

Elle rappelle d’abord que l’OMS recommande de continuer à allaiter, recourir au peau à peau, mais de bien se laver avant. Ensuite elle évoque les recommandations du CDC aux Etats-Unis qui, eux, préfèrent séparer la mère de l’enfant temporairement, tout en permettant à la mère d’exprimer son lait pour le faire donner à l’enfant par quelqu’un de sain. Selon l’autrice, le bénéfice de cette méthode est qu’elle minimise bien la possibilité de transmettre le virus pendant le temps à l’hôpital, mais Stuebe présente plusieurs choses à prendre en compte dans la décision de séparer la mère de l’enfant, pour qu’ils restent tous deux en bonne santé après la sortie de l’hôpital :

La séparation peut ne pas prévenir l’infection ;
Interrompre le peau à peau peut perturber la physiologie du nouveau-né ;
La séparation stresse les mamans ;
La séparation perturbe la provision de lait maternel, ce qui perturbe donc la protection immunitaire que le lait maternel apporte ;
La séparation précoce perturbe l’allaitement maternel, ce qui augmente les risques d’hospitalisation pour pneumonie.

STUEBE, Alison. Should Infants Be Separated from Mothers with COVID-19? First, Do No Harm. Breastfeeding Medicine, 2020.

 

Ce que dit ILCA

En mars, l’International Lactation Consultant Association a déclaré :

“All international world health guidelines agree: Breastfeeding should continue and be supported during the COVID-19 epidemic, with appropriate precautions.”

« Toutes les directives sanitaires mondiales sont d’accord : l’allaitement maternel devrait continuer et être soutenu pendant l’épidémie de COVID-19, avec des précautions appropriées. »

 

Ce que dit la Société Française de Néonatalogie

Co-naître nous explique les recommandations de la SFN pour la mère et son nouveau-né précisent :

« Respect des volontés d’allaitement. L’allaitement maternel est recommandé pour les femmes qui désirent allaiter (AJOG 2020 Feb 24). En cas de séparation mère-enfant, un guide pour la gestion du lait maternel est en cours de rédaction. »

Dans tous les cas, chacun est encouragé à respecter les pratiques d’hygiène de base telles que se laver les mains et porter un masque pour empêcher la propagation des virus.

 

 

Intervention du Dr Pillot

Dans son courrier du 9 mars, le Dr Marc Pilliot, souligne :

« Dans ce contexte de pandémie, il y a lieu de rappeler l’effet très protecteur de l’allaitement maternel : le lait de mère est antimicrobien et antiviral ; il permet de moduler l’immunité de l’enfant ; il diminue très nettement la vulnérabilité des enfants aux infections ainsi que les hospitalisations pour troubles respiratoires.« 

Don de Lait Maternel

Le don de lait maternel est autorisé pour les mères positives au SARS-CoV-2, même symptomatiques, à condition de décaler la collecte du lait jusqu’à ce que la mère ne soit plus considérée comme contagieuse.

Les lactariums de France ont besoin de dons de lait maternel toute l’année pour aider les enfants prématurés. Mais les périodes de hausse épidémique provoquent un ralentissement des dons, ce qui peut entraîner des pénuries inquiétantes. Il est important d’informer les mamans sur la possibilité de ce geste simple et généreux.

Quelques études

Ces documents sont disponibles sur demande chez IPA.
Les revues Journal of Human Lactation et Breastfeeding Medicine sont consultables sur place sur RDV ou en prêt pour les adhérents.
Voir les conditions de consultation au Centre de Ressources CERDAM d’IPA.

D’autres ressources pour aller plus loin  :

Ressources ajoutées en février 2020 :

Ressources ajoutées en mars 2020 :

Ressources ajoutées en avril 2020 :

Ressources ajoutées en mai 2020 :

Ressources ajoutées en juin 2020 :

Ressources ajoutées en aout 2020 :

Ressources ajoutées en octobre 2020 :

Ressources ajoutées en décembre 2020 :

  • Transmission d’anticorps par le lait maternel de mères infectées par la COVID-19 [angl.] : une étude sur la réponse immunitaire dans le lait maternel a permis de révéler la présence d’anticorps liés à la protéine S de la COVID-19 dans le lait maternel de mères testées positives ou cas suspects. C’est notamment la réactivité en immunoglobuline sécrétoire A (sIgA) qui a dominé la réponse immunitaire, comme l’illustre le schéma ci-dessous. Une découverte qui ouvre la voie à de nouvelles recherches sur l’efficacité des anticorps transmis aux nouveau-nés, mais également surle potentiel d’exploitation de la sIgA du lait extrait à des fins thérapeutiques, ce qui serait inédit.

schéma de la réponse immunitaire dans le lait maternel face à l'infection COVID-19

Ressources ajoutées en février 2021 :
Ressources ajoutées en mars 2021 :
  • La cohabitation et l’allaitement sont-ils sans danger pour les nouveau-nés nés de mères infectées par SRAS-CoV-2) ? [angl.] : dans cette étude, 62 nouveau-nés nés de 61 mères infectées par le SRAS-CoV-2 ont été hébergés avec les précautions appropriées; aucun nouveau-né n’a été testé positif pour le SRAS-CoV-2 sur écouvillon nasopharyngé à la naissance, et 95% d’entre eux ont été allaités. Tous les nouveau-nés ont été suivis jusqu’à l’âge de 3 semaines; un seul nouveau-né a été diagnostiqué comme ayant une infection par le SRAS-CoV-2 au cours du suivi. Les résultats de cette étude suggèrent que la transmission mère-enfant du SRAS-CoV-2 au cours de la pratique de cohabitation en chambre est rare, à condition que des précautions adéquates en matière de gouttelettes et de contact soient prises.
  • Importance de l’allaitement et son potentiel thérapeutique contre le SRAS-CoV-2 [angl.] : L’allaitement est associé à la faible incidence des inflammations gastro-intestinales et à la diminution des maladies respiratoires pendant la période postnatale. En examinant les effets du SRAS ‐ CoV ‐ 2 sur les voies gastro-intestinale et respiratoire chez les nourrissons, et les réponses intestinales à l’interruption de l’allaitement, cette étude suggère qu’il est important de maintenir l’allaitement pendant l’infection par le SRAS ‐ CoV ‐ 2, car il pourrait être essentiel de protéger nouveau-nés de troubles gastro-intestinaux et soulager les symptômes de la maladie.
  • Maintenir les services des lactariums tout au long de la pandémie COVID-19: une réponse mondiale [angl.] : cette étude vise à comprendre les impacts de la pandémie sur les lactariums et à développer des conseils préliminaires concernant la limitation des risques. Un « réseau de collaboration virtuelle » a été constitué en mars 2020 avec plus de 80 dirigeants de lactariums dans 36 pays différents, ainsi que des ONG et des universitaires. Sept vulnérabilités spécifiques liées à la pandémie dans le maintien des services des lactariums ont été identifiées. Le réseau souhaite désormais parvenir à un consensus formel autour des points-clés identifiés, et ainsi que développer un ensemble d’activités qui pourront aider les lactariums dans leur réponse à de nouveaux agents pathogènes et à de future situation d’urgences.
  • Une approche de santé publique pour décider de la politique sur l’alimentation du nourrisson et le contact mère-enfant dans le contexte du COVID-19 [angl.] : cette étude montre comment les différentes approches de santé publique dans le contexte COVID-19 pourraient affecter la mortalité infantile. Même en supposant des taux élevés de transmission mère-enfant du SRAS-CoV-2 par contact et/ou lait maternel, dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l’étude estime que les décès supplémentaires parmi les nouveau-nés et les nourrissons qui seraient soumis à la séparation mère-enfant et à l’empêchement ou l’arrêt de l’allaitement serait environ 67 fois plus élevé que le nombre de nouveau-nés et de nourrissons susceptibles de mourir à cause du COVID-19. L’étude propose une approche qui contrebalance les risques associés à l’infection virale avec la survie de l’enfant, sa santé tout au long de la vie et son développement , et ainsi que la santé maternelle.
  • Conséquences des pratiques de maternité liées au COVID-19 sur la santé maternelle et infantile : l’étude sur les mères infectées par le SRAS-CoV-2 [angl.] : selon cette étude, les pratiques telles que le peau à peau, la cohabitation et l’allaitement direct peuvent être sans danger pour les mères infectées par le SRAS-CoV-2. Ainsi, les politiques de santé visant à séparer les mères et les nourrissons pourraient potentiellement entraîner un risque accru d’effets indésirables pour la mère et l’enfant, y compris des infections respiratoires infantiles, telles que le SRAS-CoV-2 et la grippe, lors d’expositions futures pendant la petite enfance. Les préjudices de toutes les formes de séparation qui sont des freins à l’allaitement et sont associées stress maternel devraient inciter les autorités médicales à remettre en question la balance bénéfices-risques derrière toute décision incluant des formes de séparation des mères et des nourrissons. Article disponible au prêt au CERDAM d’IPA.
  • Les soins essentiels postnataux pour les nouveau-nés peuvent être maintenus avec les mères qui ont la COVID-19 si des mesures efficaces de contrôle de l’infection sont appliquées [angl.] : cette étude décrit le cas d’un enfant né d’une femme positive au SRAS-CoV-2 au Vietnam, par césarienne à 36 semaines et 5 jours de gestation. La mère et le bébé sont restés ensemble pendant leur séjour à l’hôpital et ont bénéficié d’un contact peau à peau prolongé et de l’allaitement précoce et exclusif, en conformité aux recommandations de l’OMS sur les soins essentiels du nouveau-né (EENC). Le bébé n’a pas contracté le virus pendant les 34 jours de suivi post-partum.

Ressources ajoutées en mai 2021 :

  • Impact du confinement pendant la pandémie de COVID-19 sur l’allaitement maternel exclusif chez les mères non-infectées [angl.] : une étude italienne révèle que le premier confinement italien (9 mars au 8 mai 2020) a conduit à une diminution de l’allaitement maternel exclusif dans la population étudiée, des dyades mère-enfant de la maternité de l’hôpital F. Miulli à Acquaviva delle Fonti. Cette étude suggère l’importance de fournir un soutien particulier et accru aux femmes qui allaitent dans des contextes d’urgences et de crises sanitaires pour éviter l’arrêt de l’allaitement.

Ressources ajoutées en juin 2021 :

  • COVACPREG : L’ANSM propose aux femmes enceintes vaccinées contre la COVID-19 d’intégrer une étude de cohorte.
  • Le lait maternel des femmes infectées ou vaccinées contre le coronavirus contient des anticorps contre le covid [es.] : l’initiative multidisciplinaire espagnole MilkCorona a pour objectif principal d’étudier l’impact de l’infection naturelle par le SRAS-CoV-2 et de la vaccination sur le lait maternel. De plus, il s’agit de savoir si la réponse immunitaire dépend de la vaccination, si les taux d’anticorps contre le SARS-CoV-2 sont comparables à ceux des femmes ayant souffert du covid-19, ainsi que l’impact de la vaccination sur ces dernières.  L’étude suivante est un des résultats de cette initiative :
    • Détection de l’ARN et des anticorps du SRAS-CoV-2 dans le lait maternel à partir d’une étude prospective multicentrique en Espagne [angl.] : Compte tenu du manque de preuves de la transmission du SRAS-CoV-2 par le lait maternel, l’étude confirme la sécurité des pratiques d’allaitement et met en évidence la pertinence du transfert d’anticorps spécifiques du virus SARS-CoV-2, qui fournirait une immunité passive aux nourrissons allaités et protégerait eux contre la maladie COVID-19. Cette étude fournit des données cruciales pour étayer les recommandations officielles en matière d’allaitement fondées sur des preuves scientifiques.

      Attention ! cette étude est un pré-print, c’est-à-dire que l’article n’a pas encore été finalisé par les auteurs et publié formellement dans une revue savante, peut contenir des erreurs et rapporter des informations qui n’ont pas encore été acceptées ou approuvées de quelque manière que ce soit par la communauté scientifique ou médicale. Cette publication anticipée a pour objectif de permettre à d’autres scientifiques de voir, discuter et commenter les résultats, mais il faut bien garder à l’esprit qu’elle n’est pour l’instant pas certifiée

Ressources ajoutées en Août 2021 :

Ressources ajoutées en Septembre 2021

Ressources ajoutées en Octobre 2021

  • COVID-19 : Relation et impact sur l’allaitement maternel – Une revue systématique [angl.] / Nutrients : L’objectif de ce travail est d’étudier l’impact que le virus SARS-CoV-2 peut avoir sur l’allaitement, et si le virus ou les anticorps peuvent être transmis de la mère à l’enfant par le lait. Nous avons effectué une revue systématique des études portant sur l’impact du SRAS-CoV-2 sur l’allaitement par les mères infectées par le virus. […] L’allaitement des mères infectées par le SARS-CoV-2 est fortement recommandé pour les nourrissons, si la santé de la mère et du nourrisson le permet. L’allaitement direct et le maintien de mesures de protection appropriées doivent être encouragés. Si l’état de santé de la mère ne permet pas l’allaitement direct, les nourrissons doivent être nourris avec du lait maternel exprimé ou du lait de donneuse.
  • Les anticorps présents dans le lait maternel jusqu’à 10 mois après l’infection à la Covid / The Guardian : Des chercheurs et chercheuses « ont prélevé des échantillons de lait maternel de 75 femmes qui s’étaient rétablies de Covid-19 et ont découvert que 88% contenaient des anticorps IgA. Dans la plupart des cas, ils étaient capables de neutraliser le Sars-CoV-2, ce qui signifie qu’ils pouvaient bloquer l’infection. D’autres mesures ont révélé que les femmes ont continué à sécréter ces anticorps jusqu’à 10 mois. « Cela signifie que si vous continuez à allaiter, vous donnez toujours ces anticorps dans votre lait » ».  Résultats présentés lors d’un symposium dédié à l’allaitement.
  • L’allaitement protège-t-il les enfants du COVID-19 ? Une étude observationnelle des services pédiatriques de Majorque, Espagne [angl.]/ International Breastfeeding Journal : « La présente étude suggère que l’allaitement maternel réduit le risque de COVID-19 chez les enfants, comme cela est documenté pour d’autres infections. »

Ressources ajoutées en Novembre 2021

  • COVID-19 et allaitement : le SARS-CoV-2 peut-il se transmettre par l’allaitement ? [angl.]/ Discoveries : « Il est probable que la transmission verticale via le lait maternel soit une voie de transmission et de propagation du virus plutôt improbable. Jusqu’à présent, la grande majorité des échantillons de lait ont été testés négatifs, tandis que les quelques échantillons qui ont été testés positifs pour l’ARN du SRAS-CoV-2 pourraient ne pas avoir contenu de particules virales viables, selon certains rapports qui semblent faire pencher davantage la balance vers l’invalidation de la hypothèse de propagation virale via le lait maternel. De plus, compte tenu de l’ensemble des bénéfices apportés par l’allaitement, tant pour l’évolution du nouveau-né que de la mère, l’avantage l’emporte de loin sur les risques potentiels. »

Ressources ajoutées en Décembre 2021

Ressources ajoutées en Janvier 2022 :

  • Don de Lait, avis de l’association des Lactariums de France : Le don de lait maternel est autorisé pour les mères positives au SARS-CoV-2, même symptomatiques, à condition de décaler la collecte du lait jusqu’à ce que la mère ne soit plus considérée comme contagieuse. Les lactariums de France ont besoin de dons de lait maternel toute l’année pour aider les enfants prématurés. Mais les périodes de hausse épidémique provoquent un ralentissement des dons, ce qui peut entraîner des pénuries inquiétantes. Il est important d’informer les mamans sur la possibilité de ce geste simple et généreux.
  • L’impact de la COVID-19 sur les taux d’allaitement dans une population à faibles revenus (USA) [angl.] / Breastfeeding Medicine : l’étude souhaitait examiner l’impact de la pandémie sur les taux d’allaitement chez les participants d’un programme d’aide à la nutrition (WIC) en Californie du Sud pour des foyers vivant en-dessous du seuil de pauvreté fédéral. La prévalence de tout type d’allaitement à 3 et 6 mois et de l’allaitement exclusif à 1, 3 et 6 mois était significativement plus faible chez les mères qui ont accouché pendant la pandémie par rapport aux mères qui ont accouché avant la pandémie. L’étude souligne qu’il est essentiel de veiller à ce que le soutien à l’allaitement soit assuré dans un cadre hybride à distance et en face à face pour s’adapter aux challenges du contexte pandémique. (article disponible sur demande au Centre de Ressources CERDAM d’IPA)
  • Le lait des femmes diagnostiquées avec la COVID-19 ne contient pas d’ARN du SRAS-CoV-2 mais a des niveaux persistants d’anticorps IgA spécifiques du SRAS-CoV-2 [angl.] / Frontiers : Le lait produit par les femmes atteintes de COVID-19 ne contient pas de SRAS-CoV-2 et est probablement une source durable d’immunité passive via les IgA anti-RBD. Ces résultats appuient les recommandations encourageant les femmes allaitantes à continuer d’allaiter pendant et après la maladie COVID-19.
  • Lait humain de mères précédemment infectées par la COVID-19 : l’effet de la pasteurisation sur des anticorps spécifiques et la capacité de neutralisation [angl.] / Nutrients : L’étude a analyé le lait des mères qui ont été précédemment infectées par le SARS-CoV-2 et qui contenait des quantités significatives d’IgA contre SARS-CoV-2 pendant au moins 13 semaines après le début des symptômes.  Le lait non pasteurisé avec et sans ces anticorps s’est avéré capable de neutraliser un pseudovirus du SRAS-CoV-2 dans une majorité d’échantillons. Après pasteurisation de Holder (HoP)et  pasteurisation à haute pression (HPP) :  la capacité de neutralisation des pseudovirus des échantillons de lait maternel n’a été conservée qu’avec l’approche HPP. Aucune corrélation n’a été observée entre les niveaux d’anticorps du lait et la capacité de neutralisation.

Ressources ajoutées en février 2022 :

Ressources ajoutées en juin 2022 :

Ressources ajoutées en septembre 2022 :

Ressources ajoutées en décembre 2022 :

  • How does COVID-19 affect maternal and neonatal outcomes? / Journal of Perinatal Medicine
  • Facteurs associés à l’allaitement maternel exclusif à la sortie de l’hôpital pendant la pandémie de COVID-19 dans 17 pays de la Région européenne de l’OMS / International Breastfeeding Journal [angl.] : Une enquête transversale a été menée auprès des mères qui ont accouché dans une maternité des pays de la région européenne de l’Organisation mondiale de la santé (dont la France) pendant la pandémie de COVID-19. Le modèle socio-écologique a été utilisé pour examiner les facteurs intrapersonnels, interpersonnels, organisationnels et communautaires/sociétaux associés au taux d’allaitement exclusif au moment de la sortie de la maternité. Les facteurs significativement associés aux résultats de l’allaitement maternel exclusif dans l’analyse de régression logistique comprenaient l’âge maternel, la parité, l’éducation, l’assurance maladie, le mode d’accouchement, un soutien inadéquat à l’allaitement, l’absence d’initiation précoce à l’allaitement, l’absence de cohabitation complète, la présence du personnel de santé, le professionnalisme perçu en matière de soins de santé et l’attention, la propreté de la salle de l’établissement, le moment de l’accouchement et le lieu de l’accouchement.

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Publié par : EB, JC et KM, Documentalistes IPA.
Mise à jour le 30/12/2022
Coronavirus et allaitement

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