Etude cohorte : L’allaitement maternel réduit le risque d’infection respiratoire
Une récente étude anglosaxonne intitulée « Facteurs de risque environnementaux pour les infections respiratoires et la respiration sifflante chez les jeunes enfants : une étude de cohorte multicentrique dans la petite enfance : une étude multicentrique de cohorte de naissance » a été publiée.
Cette étude a été présentée lors du Congrès international de l’European Respiratory Society (ERS). Cette étude présenté par une équipe de Brighton et du Sussex sous la direction du Dr. Tom Ruffles présente les infections respiratoires chez 1 344 enfants en lien avec les facteurs environnementaux en présentant l’allaitement maternel comme un comportement qui permet de réduire les risques de développer des infections respiratoires chez les jeunes enfants.
Le lien est largement établi dans la littérature scientifique entre l’allaitement et la baisse des taux de bronchiolites et de diagnostique d’asthme dans l’enfance. L’allaitement réduit de 43% le risque de développer ce type de pathologie les deux premières années de la vie de l’enfant.
Les infections respiratoires et les respirations sifflantes impactent la santé des jeunes enfants et coûtent en terme de frais médicaux. L’équipe de chercheurs à souhaité évaluer les facteurs environnementaux des infections respiratoires dans la petite enfance. Parmi ces facteurs environnementaux il y a l’allaitement.
« L’Organisation mondiale de la santé recommande que les nourrissons soient exclusivement nourris au sein pendant les six premiers mois de leur vie. L’hypothèse est que cela réduit le risque d’infection respiratoire par une série de mécanismes, notamment : le transfert passif des IgA maternelles contre les agents pathogènes auxquels la mère a été exposée ; des agents antimicrobiens tels que la lactoferrine, le lysozyme et les oligosaccharides qui contribuent à l’élimination des agents pathogènes et à l’amélioration des réponses des anticorps à la vaccination. »
Dans cette étude plus de la moitié des enfants sont allaités au-delà de six mois (51% des sujets) et l’allaitement est associé directement à une réduction du taux de bronchiolites et d’otite. L’allaitement prolongé est associé à une baisse d’environ 50% du taux de respiration sifflante et à 30% du risque de consultation médicale pour une toux ou une respiration sifflante.
“L’allaitement a été associé à une réduction des risques d’infections et de symptômes, soulignant que des structures de soutien appropriées pour les familles sont essentielles. L’allaitement maternel était associé à une réduction des risques d’infections et de symptômes, soulignant qu’il est essentiel de mettre en place des structures de soutien appropriées pour les familles.”
L’allaitement et ses bienfaits sont largement reconnus dans la littérature scientifique et cette étude permet à nouveau de fournir des informations pour promouvoir l’allaitement maternel.
Source à lire gratuitement via ce lien : Ruffles, T., Fidler, K., Inglis, S. K., Memon, A., Seddon, P., Basu, K., Bremner, S., Rabe, H., Tavendale, R., Palmer, C. N., & Mukhopadhyay, S. (2023). Environmental risk factors for respiratory infection and wheeze in young children: a multi-centre birth cohort study (Version 2). University of Sussex.
Mots clés : allaitement, asthme, bronchiolite, environnement, infection, infection respiratoire, otite, pathologie