L’allaitement protège contre les cancers gynécologiques et mammaires

22 août 2022 | Actualités scientifiques

Des bénéfices de l’allaitement sur la santé maternelle prouvés par la science

Dans le dernier numéro de la revue Breastfeeding Review (disponible sur demande chez IPA), la chercheuse australienne Susan Tawia fait un état de l’art des connaissances scientifiques concernant l’effet bénéfique de l’allaitement sur les cancers mammaires et gynécologiques , et notamment la réduction du risque de cancers du sein, des ovaires et de l’endomètre.

Elle explique les recommandations d’organismes de santé publique comme le CDC américain, le Fonds mondial de recherche contre le cancer ou encore le Code européen contre le Cancer, qui encouragent les mères à allaiter afin de réduire leur risque de cancer, et présente des résultats d’études scientifiques qui appuient ces recommandations.

La chercheuse souligne la nécessité de mettre en place des stratégie de réduction de risque dans les politiques de santé publique, et également avant tout, d’informer pleinement les mères sur ces enjeux afin qu’elles puissent faire des choix informés. En effet dans plusieurs études, des femmes ont déclaré n’avoir jamais ou peu été sensibilisées aux risques de cancers et que la connaissance préalable des bénéfices de l’allaitement aurait très certainement influencé leur décision d’allaiter ou la durée de leur allaitement.

La chercheuse interroge également les biais  de langage dans la recherche scientifique. Elle explique que dans la majorité des études qui comparent les modes d’alimentation, c’est le groupe des enfants nourris avec des substituts du lait maternel qui est considéré comme le groupe de contrôle, et c’est le groupe des enfants allaités qui est considéré comme subissant une intervention. Les résultats décrivent ainsi l’intervention comme étant bénéfique. Si l’allaitement était considéré comme la norme lors du design de la méthodologie des études, conformément aux recommandations de l’OMS, c’est alors le groupe des enfants nourris avec des substituts de lait maternel qui serait considéré comme subissant une intervention, ce qui permettrait de considérer les résultats sous un autre angle, trop souvent sous-estimé d’après elle : c’est l’utilisation de préparations commerciales pour nourrissons qui présenterait alors des risques et désavantages.

Elle rappelle que l’OMS recommande l’allaitement exclusif pendant 6 mois puis la poursuite jusqu’à 2 ans et plus, et que ces recommandations sont globales et concernent TOUS les pays, qu’elles ne devraient pas être minimisées même dans les pays à hauts revenus comme l’Australie.

 

Vous souhaitez lire l’article intégral ? La revue Breastfeeding Review est consultable gratuitement dans les locaux d’IPA (sur RDV) ou empruntable à distance pour les adhérents (envoi gratuit). Contactez-nous. 

 

TAWIA, Susan. Breastfeeding and optimal health outcomes for women: Breast and gynaecological cancers. Breastfeeding Review. juillet 2022. Vol. 30, no. 2, pp. 44‑48. DOI 10.3316/informit.565542276065204.

Pour aller plus loin  :

Publié par : JC, Documentaliste IPA.

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