Le protocole clinique #14 de l’Academy of Breastfeeding Medicine porte sur l’aménagement d’un environnement médical propice à la promotion et au soutien de l’allaitement, et à l’accompagnement des familles. Ce protocole, initialement publié en 2013, a été mis à jour en 2021.

Les membres de la famille, les médecins et les autres professionnels santé jouent tous un rôle en influençant les choix des individus concernant l’alimentation des nourrissons. Il a été démontré que la perception d’un parent des attitudes du personnel hospitalier à l’égard de l’allaitement est prédictive de l’échec de l’allaitement à l’âge de 6 semaines. De même, une autre étude a montré que les femmes avaient plus de chances d’allaiter exclusivement leurs nourrissons à 1 et 3 mois si elles ont estimé que les professionnels des soins obstétricaux ou pédiatriques étaient en faveur de cela. Il est donc important que les médecins et les autres professionnels de santé travaillant en étroite collaboration avec les dyades mères-nourrissons manifestent leur soutien à l’allaitement à la fois directement lors de l’interaction avec la patiente et la famille, et aussi indirectement en montrant que leurs bureaux sont «favorables à l’allaitement».

Conformément à l’Initiative Hôpital Amis des Bébés (IHAB) de l’OMS et de l’UNICEF, qui exhorte tout établissement proposant des soins maternels et néonatals à mettre en œuvre les dix étapes pour un allaitement maternel réussi, le cabinet médical est considéré comme un autre environnement dans lequel une intervention réfléchie peut avoir un impact positif sur l’allaitement exclusif. Il a été démontré que la mise en œuvre de telles pratiques, en particulier dans le cadre des soins primaires, influence positivement les taux d’allaitement maternel et l’allaitement maternel exclusif.

En tenant compte du Guide de mise en œuvre révisé 2018 de l’IHAB, ce protocole mis à jour vise à offrir des recommandations pour un cabinet médical qui contribuera à atteindre l’objectif de l’OMS d’augmenter l’allaitement maternel exclusif chez les nourrissons de 6 mois à 50% d’ici 2025.