Infliximab : différer l’utilisation de vaccins vivants chez les nourrissons exposés in utero ou pendant l’allaitement
L’ANSM publie des consignes sur la vaccination des nourrissons dont la mère est traitée avec de l’Infliximab
Dans un courrier adressé aux professionnel·le·s de santé, L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé préconise de différer la vaccination des enfants de moins de 12 mois avec des vaccins vivants atténués (comme le vaccin ROR ou le vaccin BCG par exemple), si les nourrissons sont exposés à la molécule Infliximab pendant la grossesse ou l’allaitement.
La molécule Infliximab est présente dans plusieurs médicaments anti-inflammatoires : Remicade, Flixabi, Inflectra, Remsima et Zessly. L’ANSM explique que « les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel« , ce qui justifie de retarder les vaccinations avec vaccins vivants atténués, sauf s’il existe un réel bénéfice clinique pour le nourrisson à administrer un vaccin plus tôt, dans quel cas les taux sériques d’infliximab chez l’enfant sont à vérifier.
Pour l’allaitement spécifiquement : la molécule peut être détectée à de faibles concentrations dans le lait maternel. « L’administration d’un vaccin vivant à un nourrisson allaité, lorsque la mère est traitée par infliximab n’est pas recommandée, sauf si les taux sériques d’infliximab chez le nourrisson sont indétectables. Si les taux sériques sont détectables il faut donc attendre la fin de l’allaitement. »
- Consulter le courrier de l’ANSM pour les professionnel·le·s de santé
- Consulter la page d’informations dédiée sur le site de l’ANSM
Publié par : JC, Documentaliste IPA.
Mots clés : ansm, anti-inflammatoire, infliximab, maladie auto-immune, médicaments, système immunitaire, vaccination